
— Mais c’est n’importe quoi !
— Oui.
— Tu dis n’importe quoi…
— Ah non !
— Euh...
— Mais c’est n’importe quoi !
— Oui.
— Tu dis n’importe quoi…
— Ah non !
— Euh...
— Ça faisait longtemps qu’on n’était pas venu voir un spectacle.
— Presque deux ans, en effet, avec la covid…
— Avec aussi les stupidités de passe sanitaire et le soi-disant vaccin.
— Mais c’est fini.
— Suspendu, plutôt... Ils ont racheté des stocks pour après les élections.
— Arrêtez-vous ! Stop ! Ne bougez plus !
Le jeune femme, sous l’effet de la surprise, s’arrête, tout en se demandant pourquoi elle obéit à cet ordre venant de cet inconnu un peu plus loin devant elle. Elle venait de monter jusqu’à ce village abandonné d’Occi et débouchait entre les ruines, sous un magnifique olivier, sur un espace dégagé quand elle l’avait aperçu qui semblait descendre de plus haut dans la montagne. L’homme fouillait dans son sac rapidement et en sortait un carnet tandis qu’il tenait un stylo dans sa bouche. Passée la surprise, elle allait se remettre en marche.
— Ça y est, moi aussi !
— Ça y est, quoi ?
— Je suis vaccinée !
— Tu vas pouvoir le crier sur les réseaux sociaux et changer ta photo de profil...
Le lendemain, dés le réveil, nous sommes partis explorer la région. Le soleil n’étant pas encore trop chaud, nous avons grimpé les collines autour du village, pour en admirer le paysage et découvrir la mer pas très loin. « Demain, nous irons nous baigner. » Les pierres sèches me rappellent les Causses et la Corse, le parfum du maquis en moins. La végétation m’est assez inconnue sans être complètement surprenante.
« À l’heure de la Covid
Du confinement
Puis du déconfinement
Des masques, des peurs
Des chiffres, imposants ou ridicules,
De celles qui en font trop,
De ceux qui n’en font pas assez... »
— Pourquoi dis-tu ça?
— C'était mieux avant..
— Ah non, tu ne vas pas recommencer à nous jouer les conservateurs…
– Bonjour, c'est pour une provocation...
– Allez-y.
– …