Libé s'inquiète

— T’as vu la une de Libé ?
— Oui
— C’est grave, hein…
— Pas tant que ça,
— Mais si, regarde, c’est écrit : le retour de la « peste brune » dans nos rues, le fascisme est revenu l’autre soir, c’est terrible, non ?

Libé : Peste brune

— On est protégé.
— Quand même... Qu’est-ce qui nous protège, d’après toi ?
— Depuis 1945 et la défaite totale du fascisme en Europe, nous avons bâti des garde-fous qui nous évitent de le revoir revenir chez nous.
— Comme ?
— Mais tout ! Toute notre société est bâtie sur des principes, des valeurs, qui nous garantissent de ne jamais revoir le fascisme revenir chez nous. Regarde, par exemple, le Code de Nuremberg évite que soient reproduites les monstrueuses expériences contre les prisonniers.
— Le Code de… ?
— Nuremberg. C'est un texte international établi en 1947 à Nuremberg qui fixe « les conditions que doivent satisfaire les expérimentations pratiquées sur l'être humain pour être considérées comme “acceptables” d'un point de vue moral ou éthique. ».
— C’est évident.
— Oui, mais on a tout de même estimé nécessaire de le mettre par écrit, voire de la renforcer depuis.
— Mais si c’est évident pour tout le monde, à quoi bon l’écrire ? C’est de la paperasse supplémentaire, non ?
— Peut-être. Tiens, un exemple : « le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Il doit avoir la capacité légale de consentir , exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et il doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. »…
— C’est ce que je dis, c’est évident...
— D’accord. Tu es « vacciné » pour la Covid, deux doses, trois, quatre ?
— Oui, bien sûr, pourquoi ?
— Pour rien. Et puis il y a la déontologie journalistique, aussi. Les Nazis avaient mis la presse en coupe réglée et les utilisaient en masse pour passer leur propagande.
— Mais aujourd’hui, on a l’*estrèmedroite* qui possède des télés, des journaux, qui font-le-jeu-du…
— T’inquiète, la Charte de Munich te protège.
— Connais pas…
— C’est pas très publicisé, en effet, notamment par les médias qui doivent la respecter.
— Ça dit quoi ?
— Tu trouveras ça « évident » encore. Des trucs comme « 1. Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité. » ou « 3. Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents. »
— Ah bon ?
— Tu crains le totalitarisme. C’est quand même pas parce que le Québec, avec 25 % de la population du Canada a reçu 66 % des amendes Covid entre septembre 2020 et octobre 2021. Et les amendes à 1500 $, par personne, si tu te trouvais à plusieurs dans un jardin...
— J’ignorais.
— Je sais. Les Nazis avaient jeté hors de la société des communautés, des individus, en les traitant en bouc émissaire chargé de tous les maux de la société. Aujourd’hui, ça serait impossible si, bien sûr, on oublie de compter les millions de non-injectés interdits d’accéder à l’hôpital, aux restaurants, aux transports, voire à leur travail, voir leur famille, visiter des mourants…
— C’était leur choix.
— Tu veux dire « choix » comme dans l’extrait du Code de Nuremberg ? Souviens-toi : « exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte… »
— Mais c’est pas pareil…
— Tu m’expliqueras la différence sémantique. Les Nazis ont utilisé les services de police pour poursuivre les proscrits dans les rues et user de force disproportionnée à leur encontre. Aujourd’hui, ça ne serait pas possible, les médias — comme Libé — veillent au grain et si on exclut les opérations contre les individus qui ne portaient pas de masque en papier en pleine rue, on ne risque plus rien de ce genre.
— Tu ne me rassures pas complètement...
— Évidemment, il y a des exceptions à tout, j’enlève les milliers de blessés graves des Gilets jaunes en France, les mutilations, les mains arrachées, les yeux crevés en quantité jamais vue avant le régime de Macron, même en cumulant les présidents précédents…
— Ah…
— Pas de risque, d’ailleurs, nous ne sommes pas seuls à veiller : « Les Nations unies, le Défenseur des droits ou le Conseil de l’Europe se sont tous inquiétés de l’usage excessif de la force en France et des restrictions que cela entraîne sur le droit pour les personnes de manifester pacifiquement. » Pas de raison de s’inquiéter, tu vois ?
— Et puis, le nazisme a commis d’autres crimes, des pratiques eugénistes contre des personnes handicapées, par exemple. Aujourd’hui, évidemment, c’est fini. Bien sûr si je mets de côté l’utilisation du Rivotril en 2020 pour les personnes âgées...
— Ils seraient sans doute morts de la Covid sinon.
— Tu as raison. Nous allons TOUS mourir un jour. Comment vont tes parents ?
— Je ne vois pas le rapport.
— Je sais aussi. Mais revenons à notre sujet : tu n’as pas t’inquiéter de la résurgence du nazisme. Regarde, plus personne ne s’en réclame vraiment en Europe… évidemment si je mets de côté les unités militaires en Ukraine, mais c’est un autre sujet…

J’avais complètement oublié que j’avais rédigé ce dialogue rédigé fin 2022. Le voici publié, pas complètement démodé, malheureusement.

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