Errance parisienne [5]

Marchant dans Paris, j’erre sans but, du Paradis à la lune, de la rue de Paradis à la rue de la lune.

Plan de Paris

Rue Bonne nouvelle : l'orgue de l'église Notre-Dame en chantonnera-t-il une ?

Rue Beauregard : on en croise plutôt des dépressifs, des presque éteints ; c’est pourtant la seule partie encore vivante du visage qui nous reste autorisé à exposer, à croiser, à rencontrer, délire covidiste oblige...

Rue d'Aboukir : quelle est la probabilité d'y croiser la moindre personne qui se souvient du drame maritime de la bataille éponyme de 1798, de l’explosion de l’Orient, dans cette rade égyptienne ?

À la rue Sainte-Foy, me voici projeté dans la banlieue de Québec, sur les hauteurs.

Rue Blondel, me voici dans une chanson de Brassens : « s'il me plaît de chanter les fleurs »... Comment poussent-elles dans un bordel ? Les traditions ne meurent pas, dirait-on...

Boulevard Sébastopol : encore la guerre, 1855, la ville russe que nous nous forçons aujourd’hui de croire ukrainienne et pour laquelle nous sacrifions notre énergie, nos armes, nos moyens financiers.

Les rues de Paris portent des histoires à qui veut encore les entendre.

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