Macron le joueur de flûte (fin)

— C’est très bientôt fini.
— Quoi ?
— Macron, peut-être même les deux.
— C’est pas la première fois que nous le dit.

MM. Macron et enfants

— Oui, mais la prévision, notamment concernant le futur, est un art difficile.
— C’est malin…
— Plus sérieusement, ce qui va arriver peut très bien être indépendant du temps que ça mettra à se produire.
— Et donc ?
— La crise politique actuelle, le petit jeu des partis qui grouillent autour de Matignon et des maroquins ministériels, vont trouver un débouché…
— Ça va s’arranger ?
— Oui et non. Pour eux, probablement pas. Pour nous non plus, à court terme.
— Tu me perds, c’est bien flou tout ça.
— Tu te souviens du joueur de flûte d'Hamelin ?
— Vaguement, une légende avec un flûtiste qui attire les rats pour les noyer et fait pareil aux enfants.
— C’est ça, c’est une légende allemande. Les villageois refusent finalement de payer le joueur de flûte qui les a débarrassés des rats et, pour se venger, il attire les enfants et les enferme dans une grotte.
— Charmant. Quel est le rapport avec la politique ?
— La prise de recul.
— Avec ?
— La prise de recul vis-à-vis de cette crise politique. En fait, c’est plus grave que la petite crise actuelle : nous changeons de régime, d’époque, de repères.
— Carrément.
— Tout ce petit personnel politique grouillant va être balayé par le changement qui vient ; ils sont devenus obsolètes. On a bien vu qu’aucun macroniste ne s’est révélé comme autre chose que médiocre — ceci dit, il fallait déjà une âme assez noire pour s’associer à Macron —. Mais l’opposition a prouvé son inutilité complète aussi.
— « Tous pourris » ?
— C’est une approximation probablement juste, mais cela reste ton propos, pas le mien. Je ne me situe pas sur ce plan moral mais parle bien d’obsolescence. Ils ne servent à rien : pendant le premier mandat de Macron, ils ont été muselés comme minorité ; pendant le second, par les 49.3.
— C’est donc pas de leur faute ?
— Mais ils ne se sont jamais insurgés contre l’arnaque de la Covid, contre les mensonges en Ukraine, sur la trahison de Macron et Merkel des accords de Minsk, sur la destruction de la souveraineté française, sur la perte de contrôle des frontières, sur la montée de la violence et l’invasion migratoire ni sur l’escalade de l’engagement militaire suicidaire contre la Russie, notre allié naturel dans une Europe en voie d’éclatement.
— Ça fait beaucoup, non ?
— Ça fait beaucoup d’occasions pour une démocratie parlementaire de s’afficher, de s’affirmer, de fonctionner, comme pendant les deux derniers siècles. Or, nous élisons des députés qui ne servent à rien…
— Une petite crise d’anti-parlementarisme ?
— Pas du tout, je te rappelle que j’ai moi-même été candidat à une élection législative canadienne… Ils ne servent plus à rien, comme la noblesse ne servait plus à rien à la veille de la Révolution française de 1789.
— On va avoir la révolution, alors ?
— Pas sûr d’en avoir envie, mais l’Histoire s’en fout bien : nous changeons de régime sous peu, de manière naturelle, comme un corps social se dépouille d’une peau devenue étriquée, comme on se débarrasse d’objets inutiles et encombrants.
— Comment ça ?
— Évidemment que je n’en connais pas plus que toi les détails, en revanche, j’en perçois intuitivement l’évidence. Et comme toujours, ça ne se fera pas en douceur. Je continue à penser que ce sera violent, court et, là encore, prochain.
— Tu as bien un scénario en tête ?
— Si tu veux, mais je ne crois pas que ce soient les détails qui soient le plus intéressant. Je te propose celui-ci : 1. Macron ne démissionne pas, peut-être nous fait-il croire à une dissolution pour donner la parole au peuple, 2. On nous fait le coup d’une attaque russe sous faux drapeau, 3. Il prend les pleins pouvoirs, 4. Il prend ensuite la foudre, frappé physiquement ou obligé de fuir avec ou sans Jean-Michel…
— Encore cette histoire ? Tu y crois ?
— Il est très certainement au centre de tout ce merdier. Je continue : 5. Là, j’ignore complètement si on bascule dans une guerre dite « civile », c’est-à-dire d’invasion islamiste ou si une dictature se met en place pour restaurer le pays, ou les deux…
— Un dictateur, mais pas Macron, je croyais que tu…
— En effet, un dictateur comme Napoléon III, plutôt militaire ou avec l’armée à son côté qui se tourne rapidement vers le peuple et valide son coup et son projet par un plébiscite.
— Et le rapport avec le joueur de flûte ?
— Te souviens-tu de l’élection présidentielle de Macron en 2022 ? De cette marche de MM. Macron, de l’absence de drapeaux français, du costume de Jean-Michel, un peu martial, des visages sinistres des enfants qui suivaient ce couple maléfique, sur l'hymne européen en fond sonore ? Sinon, suit un des deux liens ci-dessous. Moi, je me souviens très bien que ça m’avait glacé ce soir-là.

Sources

Rêve éveillé

Main sur un clavier.

Écrire le manque d’envie, sans l'envie de le faire. Sans aucune envie de l’écrire. Je le fais. Sans envie. Pourtant j’ai envie d’en avoir envie. Je le fais. Sans envie, mais je le fais quand même. C’est bien ça qui compte, non ? Comme un automate les yeux rivés sur mon clavier sans même regarder l’écran. L’écran blanc, brillant, seule lumière dans l'obscurité de cette nuit.

Main sur un clavier.

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