Devant ces escaliers doubles, achalandés,
Bouchés, noirs de monde à deux heures du matin,
Tout autant à la descente qu'à la montée,
Toujours plus haut pour découvrir l'art souterrain.
Devant ces blancs flocons qui dehors virevoltent,
Tournoyant, enchantant, mais sans se déposer,
On pourrait y distinguer quelques mots qui flottent,
Planent, glissent, se cachent, mais sans se prononcer.
Plus évanescents, immatures, adolescents,
Plus cachés encore et partageant le même air,
Il faut sans doute être vraiment omniscient
Pour sentir les gestes qui se cachent derrière.
Derrière l'épaule, derrière le dos, derrière l'instant,
Le geste plane, froid, engoncé et gelé,
Caché, peureux, dans son manteau, reste en suspens.
Si le dodipatou, le geste demeure muet.
Derrière les beaux flocons, derrière le temps qui passe,
Derrière le temps qui fuit, derrière son propre mur,
Derrière son courage, derrière sa propre place,
En retrait de la vie, derrière son futur...
Si le geste reste ballant et impotent,
Même si les paroles jamais ne se posent,
Elle écoute, elle voit, elle sait et elle entend :
Ose écrire, ose lancer, laisse faire la magie d'Ose.
1 De André Bélisle -
Mon ami Vincent tu manies bien les mots on sent les impressions et les sentiments, je te souhaite bonheur santé sérénité ????
2 De Vincent -
@André Bélisle :
Merci André, j'ai la santé, je travaille à construire ou attraper les deux autres ! Est-ce de la chasse et de la cueillette ou de l'élevage