À part ces généralités, « prendre l'avion » me plaît toujours, même si, presque à chaque fois désormais, je ressens un malaise physique une fois le décollage effectué, avant d'atteindre l'altitude de croisière. Un sentiment de froid dans la tête, un décor qui bouge lorsque mes yeux sont ouverts et qui s'apaise au prix d'une certaine nausée lorsque je les ferme. Dans ces moments-là, je ne serais même pas surpris de me retrouver flottant au-dessus de mon corps en rouvrant les yeux...
Ni vertige du haut du muret, ni claustrophobie du dessous de lit, ni peur de l'accident, ni contre-coup de la tension du départ, ni décompression du stress, cela dure une dizaine de minutes un peu paniquantes, puis s'apaise par un léger malaise pour finir en un bon mal de crâne...
Moi, le passionné d'aviation, l'ex-futur pilote de chasse, le minutieux maquettiste, quelle chute! Ceci dit, j'ai grand hâte de voir ces machines volantes remplacées par leur malheureuses concurrentes plus légères que l'air : moins de pollution, peut-être moins d'altitude, moins de vitesse, moins de gaz à effet de serre, moins d'exiguïté, plus de temps, d'espace, de rencontre, de vie.
Et puis, tant pis, si les dirigeables se dégonflent, je serai très heureux d'embarquer pour une traversée nautique, à voile, s'il vous plaît!