— Moi, tu sais, la politique, et puis, qui veux-tu mettre à la place, de toute manière, ils sont tous pou…
— « Tous pourris » ? Si tu veux…
— C’est pas vrai ?
— En première approximation, c’est assez tentant, mais en démocratie, donc « pour et par le peuple », c’est de notre responsabilité de nommer des représentants et des dirigeants. Ceci dit, en 1788, j’imagine que personne ne connaissait non plus les noms de ceux ont été au pouvoir après Louis XVI.
— Pas faux.
— La censure de Barnier aura été la dernière occasion de partir, si ce n’est avec dignité — faut pas trop en demander —, en tout cas, dans le respect des institutions, la démission faisant partie des outils à la disposition du Président de la République.
— Il ne démissionnera jamais.
— Je le crains aussi et il partira donc salement.
— Pourquoi ?
— Pour le fond : Trogneux, la Covid, les injections expérimentales, le jusqu’au-boutisme ukrainien, le suicide de la France dans l’union européenne, la dette astronomique, la désindustrialisation, la perte d’influence…
— Tu le dis depuis longtemps, d’ailleurs.
— Oui, je pensais l’an passé qu’il ne finirait pas l’année 2024 au pouvoir, qu'il prendrai la foudre, en quelque sorte. Je n’ai pas encore perdu mon pari et je serai même très heureux de ne me tromper que de quelques semaines. Note tout de même que si l’idée passait pour exagérée à ce moment, elle devient aujourd’hui une question qui se pose ouvertement, notamment de la part de ceux qui l’entourent, qui ont fabriqué ce sinistre personnage.
— Qui ça ?
— Alain Minc l’a lâché il y a quelques semaines déjà ; avant lui, Colomb, son ancien ministre de l’Intérieur avait démissionné; déçu.
— Des jaloux ?
— Les rats quittent le navire, ou montrent les dents. Regarde Le Monde.
— Le journal ?
— Oui, ces derniers jours ; il balance sur Macron, probablement alimenté par Attal.
— Comme ?
— Des « off », comme une première salve d’une série d’articles. « Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou » ou les Français d’origine maghrébine qualifiés de « rabzouz ». Et, plus gentil, les Tondelier et Castets qu’il appelait les « cocottes »…
— Pas mal…
— « C'est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable ! »
— Non ? Il a pas dit ça…
— Si, si. Il part en vrille : « Sans la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde », il a complètement craqué à Mayotte. Ça a pu irriter après un cyclone catastrophique dans un département d’outre-mer dont 30 % des habitants n'ont pas l'eau courante. Surtout après 35 milliards donnés au régime corrompu de Kiev…
— …
— Le « duel à mort » entre la France et Macron est en train de se dérouler sous nos yeux. Y survivrons-nous ?
Duel à mort
— Il ratera sa sortie.
— Sa sortie ?
— Oui, il en a eu pourtant plusieurs fois l’occasion : les Gilets jaunes, 2022, la dissolution ratée…
— Macron ? Pourquoi devrait-il partir ?
— Drôle de question… À quel moment as-tu perdu le fil ?
1 De Louis -
J’aime bien cette méthode du dialogue. Il permet le ping-pong des mots, une dialectique des idées plus féconde que le monologue. C’est vieux comme Platon, mais lui trichait un peu et faisait des dialogues de type Laurel et Hardy, avec un malin qui tient la position de l’auteur, et un benêt faire-valoir qui est là pour recevoir les claques et les humiliations. Ça marche aussi, surtout si on veut démontrer un point, mais ce n’est pas nécessaire. J’aime plutôt comme tu le fait ici, en dialogue où chaque voix apprend de l’autre.