Reflets à 45° nord

Pas de drapeau français ?

Regardez bien partout, dans tous les recoins. Cherchez un drapeau français pour accueillir dans la capitale de la France, les sportifs et le public venus du monde entier. Et ce ne sont pas les drapeaux qui manquent ! Sans les compter — ils sont innombrables — ils ne représentent rien des couleurs nationales du pays hôte, tout au plus, les couleurs d’une vaste bonbonnière ou d’une chaîne de pizzeria.

Et la demi cocarde délavée qui tente de se déployer dans des gradins est à quatre couleurs et le drap qui rentre ou sort des Invalides n’est pas un drapeau qui flotte au vent…

Même pas sur le tombeau de l’Empereur

Les Dôme des Invalides, tombeau de Napoléon Ier, porte 8 drapeaux verts. « Baignade surveillée sans danger apparent » ? Drapeau de l’Islam ?

Même situation avec douze des mêmes fanions verts sur le toit de l’Arc de triomphe, sans sa Tombe du Soldat inconnu.

Dégradation de monument national

À propos de religion, regardez bien la croix qui orne le Dôme des Invalides : vous ne la voyez pas ? Normal, elle n’y est plus : elle a été effacée, détruite, bannie, cachée. « Le bâtiment le plus élevé de Paris jusqu’à l’érection de la tour Eiffel » est donc mutilé pour le jour de la réception.

— Cacher cette religion que je ne saurais voir, nous dit Macron l’Imposteur.

— C’est une église, Tartuffe !

« Il y a 139 églises et chapelles à Paris, ça va être compliqué de toutes les invisibiliser le temps des JO… » Gabrielle Cluzel

La patrouille de… ?

Même les éclatants Alphajets de la patrouille de France n’arborent plus les couleurs de la France. Sans panache, comme le reste, ils ont été repeints de rouge brique et de gris.

Et Paris ?

Que reste-t-il de parisien là-dedans ? À part ce morceau des Invalides volontairement abîmé et dépouillé, un demi Trocadéro, cet Arc de triomphe vidé, un Grand Palais, un vague métro aérien et une Tour Eiffel rose fourrée d’asperges, en tutu à franches, le tout couleur guimauve délavée et plantés au milieu de terrains de sports en plastique.

Où sont les poulbots, les titis, le Paris canaille, les toits, Notre-Dame, les autres monuments, les quais, les clichés, Paname, ses moments historiques, ses inventeurs, ses compositeurs, ses artistes, ses étrangers venus de tout temps et de partout l’honorer et la faire grandir ?

La Ville Lumière est bien éteinte et Paris est devenu tout petit… pour ceux qui sèment le vent. Jacques Prévert m’excusera de lui piquer sa belle réplique d’Arletty-Garance dans les Enfants du Paradis.

Jacques Higelin n’imaginait pas à quel point tout cela allait disparaître et à quelle vitesse et avec quelle sale jubilation rose bonbon :

Où sont tous les camelots, les princes de la gouaille
Les grands bonimenteurs, les champions du bagout
Les tarzans la houppette, brillantinés de frais
Qu'accrochaient leurs bijoux de pacotille au cou des midinettes en bigoudis

Et tous les ouistitis des joueurs de Barbarie qui tiraient sur les chaînes
Jongleurs et funambules qui volaient dans les plumes des chanteuses à rengaines
Fréhel et la Damia, charmeuses de cobras
Qui vous saignaient le cœur avec les trémolos du malheur dans la voix

Piaf

Même Édith Piaf n’est pas épargnée : elle nous sera servie, idée de Macron encore, par une chanteuse du mondialisme diversitaire sans talent. Le même nous avait fourgué précédemment une ambassadrice de la francophonie à peine plus capable de briller dans la langue de Molière que son falot ministre des affaires ukrainiennes…

« J’ai deux amours, mon pays et Paris, par eux toujours mon cœur est ravi » chantait la résistante Joséphine Baker. On a cassé le moule de ces femmes élégantes et inspirantes, depuis ?

Un tsunami

Étrange, cette vague seule qui s’apprête à déferler. Prémonitoire ? Un tsunami pour balayer ce Barbieland ? Alors, même les ridicules drapeaux verts de baignade étaient mensongers ? Et puisqu’on donne des prénoms aux ouragans, appelons cette vague « Jean-Michel ».

Et encore ?

Au-delà de ma critique, qui vise les commanditaires, je tire mon chapeau de dessinateur à Ugo Cattoni qui s’est tapé tout ce travail de détail. Techniquement, aux couleurs près, c’est magnifique !

À vous de jouer. Cette affiche dessinée pour faire disparaître à nos yeux les principaux symboles de la France, de son Histoire, de sa chrétienté présente et même passée, doit regorger d’autres effacements. Je vous invite à me les rapporter.

Les voilà !

Regardez comme ils sont tout petits et tout mignons. Vous voyez bien qu’il y en a, deux mêmes. Cachés sous la mascotte rouge ridicule, au regard mauvais et qui évoque l’anatomie des Phrygiennes. Drapeaux à 90 ° ? Lampions ? En tout cas, quelle fierté nationale bien timide…

Finissons cependant par deux notes d’espoir, gages d’éternité. La première : ça n’est pas la première fois que notre pays s’enfonce dans la fange, et il s’en est toujours sorti : « Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! » nous scandait le Général de Gaulle à la Libération.

Et la deuxième : l’Amour, pour paraphraser Garance, « Allez savoir, avec le hasard, Paris peut redevenir grand pour pour ceux qui s'aiment d'un si grand amour ! »

Références

• LES AFFICHES OFFICIELLES DE PARIS 2024
• Le Dôme abrite également le mausolée de Vauban, les sépultures de Napoléon II dit l'Aiglon, de Joseph et Jérôme Bonaparte, des généraux Bertrand et Duroc ainsi que celles des illustres maréchaux Foch et Lyautey.
  Musée de l’Armée - Invalides
• Jacques Higelin - L'accordéon désaccordé
• Arletty - Paris est tout petit…
• Gabrielle Cluzel