La même météo qu'hier,
Un peu plus chaud même, pourtant
Plus de répit avant l'hiver,
Moins de lumière sur ce banc.
Les feuilles sont là, à peine rougies,
Une voute verte en arc-boutant,
Solide et ombrageux treillis.
Moins de lumière depuis le banc.
Au-delà des branches qui se tendent,
Ciel bleu Cézanne, naturellement.
D'Aix vient ce regard lavande.
Moins de ce ciel sur ce banc.
Attention ! Nullement ces vers
Ne sont à trop prendre au sérieux.
Tout juste un hommage de la terre
À ce soleil qui rend heureux.
Comme un merci, voici ces vers,
Le bois de Coulonge apprécié,
D'un ver de terre qui tend vers
Ce soleil aperçu, rêvé.
Le soleil s'en va se coucher ;
C'est le soir, à travers les rues.
Étonnamment, vers l'Est happé,
Gracieux sur deux roues, je l'ai vu.
Ô, vers St-Jean, home, sweet home...
« Comment ne pas perdre la tête ? »
Chantonne tout bas Piaf la môme
« N'en parlons plus.» Pourtant je guette.
Si, même dorée, une prison
Restera une prison. Est-ce que
Un casque d'or, flamboyant blond
Sera-t-il jamais un vrai casque ?
Pour demain, moins d'été encore,
Des jours on ne voit pas la fin.
Dans les cœurs, l'été n'est pas mort :
Un quatre-vingt-douzième en moins.
Plus d'inclinaison du Soleil
Dans la grande ellipse de la Terre.
Chaque année c'est toujours pareil :
Ce grand déclin jusqu'à l'hiver.
Longues boucles d'or, à foison,
En ellipses ouvertes ou fermées ;
Une certaine inclinaison
Pour ces belles boucles frisées
La terre invite le soleil
À tourner autour de ce banc
Demain serait une merveille :
S'éblouir des rayons ardents
La terre invite le soleil :
« Demain tournoyons à ce banc
Promis, tout comme l'avant-veille
Il n'y a pas d'engagement. »