Reflets à 45° nord - Mot-clé - MortInstantanés, écrits, dessinés ou peints, pour créer, ramasser, voire partager ces reflets comme les pièces d'un puzzle qui dessine l'envie.2024-03-17T19:32:23+00:00Vincent Françoisurn:md5:2c2e9fac0308d7832e37bebbd9bebe31DotclearLibé s'inquièteurn:md5:6c2506152c48304ecacdfb8fe6bd1fcf2023-12-21T09:28:00-05:002023-12-21T10:39:12-05:00Vincent FrançoisCovide ton cœurCovid19DialogueFranceHistoireHumourMontréalMortSantéUkraineÉcris !<p>— T’as vu la une de <em>Libé</em> ?<br />
— Oui<br />
— C’est grave, hein…<br />
— Pas tant que ça,<br />
— Mais si, regarde, c’est écrit : le retour de la « peste brune » dans nos rues, le fascisme est revenu l’autre soir, c’est terrible, non ?</p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Covid_ton_coeur/Capture_d_e_cran<strong>le_2023-12-21_a</strong>15.35.46.png" title="Libé : Peste brune"><img src="http://45nord.net/public/Covid_ton_coeur/.Capture_d_e_cran__le_2023-12-21_a__15.35.46_m.png" alt="Libé : Peste brune" style="display:table; margin:0 auto;" title="Libé : Peste brune, déc. 2023" /></a></p> <p>— On est protégé.<br />
— Quand même... Qu’est-ce qui nous protège, d’après toi ?<br />
— Depuis 1945 et la défaite totale du fascisme en Europe, nous avons bâti des garde-fous qui nous évitent de le revoir revenir chez nous.<br />
— Comme ?<br />
— Mais tout ! Toute notre société est bâtie sur des principes, des valeurs, qui nous garantissent de ne jamais revoir le fascisme revenir chez nous. Regarde, par exemple, le Code de Nuremberg évite que soient reproduites les monstrueuses expériences contre les prisonniers.<br />
— Le Code de… ?<br />
— Nuremberg. C'est un texte international établi en 1947 à Nuremberg qui fixe « les conditions que doivent satisfaire les expérimentations pratiquées sur l'être humain pour être considérées comme “acceptables” d'un point de vue moral ou éthique. ».<br />
— C’est évident.<br />
— Oui, mais on a tout de même estimé nécessaire de le mettre par écrit, voire de la renforcer depuis.<br />
— Mais si c’est évident pour tout le monde, à quoi bon l’écrire ? C’est de la paperasse supplémentaire, non ?<br />
— Peut-être. Tiens, un exemple : « le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. <a href="http://45nord.net/index.php?post/Il" title="Il">Il</a> doit avoir la capacité légale de consentir <a href="http://45nord.net/index.php?post/," title=",">,</a> exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et <a href="http://45nord.net/index.php?post/il" title="il">il</a> doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. »…<br />
— C’est ce que je dis, c’est évident...<br />
— D’accord. Tu es « vacciné » pour la Covid, deux doses, trois, quatre ?<br />
— Oui, bien sûr, pourquoi ?<br />
— Pour rien. Et puis il y a la déontologie journalistique, aussi. Les Nazis avaient mis la presse en coupe réglée et les utilisaient en masse pour passer leur propagande.<br />
— Mais aujourd’hui, on a l’*estrèmedroite* qui possède des télés, des journaux, qui font-le-jeu-du…<br />
— T’inquiète, la <em>Charte de Munich</em> te protège.<br />
— Connais pas…<br />
— C’est pas très publicisé, en effet, notamment par les médias qui doivent la respecter.<br />
— Ça dit quoi ?<br />
— Tu trouveras ça « évident » encore. Des trucs comme « 1. Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité. » ou « 3. Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents. »<br />
— Ah bon ?<br />
— Tu crains le totalitarisme. C’est quand même pas parce que le Québec, avec 25 % de la population du Canada a reçu 66 % des amendes Covid entre septembre 2020 et octobre 2021. Et les amendes à 1500 $, par personne, si tu te trouvais à plusieurs dans un jardin...<br />
— J’ignorais.<br />
— Je sais. Les Nazis avaient jeté hors de la société des communautés, des individus, en les traitant en bouc émissaire chargé de tous les maux de la société. Aujourd’hui, ça serait impossible si, bien sûr, on oublie de compter les millions de non-injectés interdits d’accéder à l’hôpital, aux restaurants, aux transports, voire à leur travail, voir leur famille, visiter des mourants…<br />
— C’était leur choix.<br />
— Tu veux dire « choix » comme dans l’extrait du Code de Nuremberg ? Souviens-toi : « exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte… »<br />
— Mais c’est pas pareil…<br />
— Tu m’expliqueras la différence sémantique. Les Nazis ont utilisé les services de police pour poursuivre les proscrits dans les rues et user de force disproportionnée à leur encontre. Aujourd’hui, ça ne serait pas possible, les médias — comme Libé — veillent au grain et si on exclut les opérations contre les individus qui ne portaient pas de masque en papier en pleine rue, on ne risque plus rien de ce genre.<br />
— Tu ne me rassures pas complètement...<br />
— Évidemment, il y a des exceptions à tout, j’enlève les milliers de blessés graves des Gilets jaunes en France, les mutilations, les mains arrachées, les yeux crevés en quantité jamais vue avant le régime de Macron, même en cumulant les présidents précédents…<br />
— Ah…<br />
— Pas de risque, d’ailleurs, nous ne sommes pas seuls à veiller : « Les Nations unies, le Défenseur des droits ou le Conseil de l’Europe se sont tous inquiétés de l’usage excessif de la force en France et des restrictions que cela entraîne sur le droit pour les personnes de manifester pacifiquement. » Pas de raison de s’inquiéter, tu vois ?<br />
— Et puis, le nazisme a commis d’autres crimes, des pratiques eugénistes contre des personnes handicapées, par exemple. Aujourd’hui, évidemment, c’est fini. Bien sûr si je mets de côté l’utilisation du <em>Rivotril</em> en 2020 pour les personnes âgées...<br />
— Ils seraient sans doute morts de la Covid sinon.<br />
— Tu as raison. Nous allons TOUS mourir un jour. Comment vont tes parents ?<br />
— Je ne vois pas le rapport.<br />
— Je sais aussi. Mais revenons à notre sujet : tu n’as pas t’inquiéter de la résurgence du nazisme. Regarde, plus personne ne s’en réclame vraiment en Europe… évidemment si je mets de côté les unités militaires en Ukraine, mais c’est un autre sujet…<br /></p>
<p><em>J’avais complètement oublié que j’avais rédigé ce dialogue rédigé fin 2022. Le voici publié, pas complètement démodé, malheureusement.</em></p>
<h3>Références</h3>
<ul>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_de_Nuremberg" hreflang="fr">Code de Nuremberg</a>,</li>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_de_Munich" hreflang="fr">Charte de Munich</a>,</li>
<li><a href="https://twitter.com/FrancoisBulloc1/status/1505541889294053379" hreflang="en">Rebel News — Québec’s punitive approach to dealing with the pandemic criticalcized</a>,</li>
<li><a href="https://twitter.com/benoitm_mtl/status/1590354594164768768" hreflang="fr">Twitter — Intervention de la police de Montréal</a>,</li>
<li><a href="https://fr.wikinews.org/wiki/Gilets_jaunes_en_France_:_statistiques" hreflang="fr">Wikinews : Gilets jaunes en France : statistiques</a>,</li>
<li><a href="https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/gilets-jaunes-un-bilan-inquietant" hreflang="fr">Amnesty.fr — GILETS JAUNES EN FRANCE : UN BILAN INQUIÉTANT</a></li>
<li><a href="https://www.liberation.fr/societe/nuit-bleue-peste-brune-toujours-plus-vrai-quatre-mois-apres-france-maroc-20230504_FHACZB7DLZCGFOMBGNXT5GAWMM/" hreflang="fr">Libération, 16 décembre 2002</a></li>
</ul>http://45nord.net/index.php?post/20231221-Lib%C3%A9-s-inqui%C3%A8te#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/503Cimetière de Calviurn:md5:5ab100dc918ff090b9a9e23929e32ed82023-12-10T08:22:00-05:002023-12-10T09:22:04-05:00Vincent FrançoisAquarelleAquarelleArchitectureArtBeautéCalviEncreMortPeins !Église<p><a href="http://45nord.net/public/Aquarelles/2023/231105_Cimetie_re_de_Calvi.jpg" title="231105 Cimetière de Calvi.jpg"><img src="http://45nord.net/public/Aquarelles/2023/.231105_Cimetie_re_de_Calvi_m.jpg" alt="231105 Cimetière de Calvi.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="231105 Cimetière de Calvi.jpg, nov. 2023" /></a></p> <p>Le cimetière de Calvi en hiver.<br /> Aquarelle & Encre, 20 x 15 cm</p>http://45nord.net/index.php?post/20231210-Cimetie%CC%80re-de-Calvi#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/497La flamme de l'Arc de Triomphe ravivéeurn:md5:9c2465c852123f84bd2b4b58fae9e4862023-08-28T02:59:00-04:002023-08-28T02:59:01-04:00Vincent FrançoisAquarelleAquarelleArchitectureBonaparteCultureEncreFranceGuerreHistoireMortParisPeins !Premier EmpireSketchSouvenirsTemps<p><a href="http://45nord.net/public/Aquarelles/2023/230813_Flamme_Arc_de_Triomphe.jpg" title="Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe."><img src="http://45nord.net/public/Aquarelles/2023/.230813_Flamme_Arc_de_Triomphe_m.jpg" alt="Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe." style="display:table; margin:0 auto;" title="Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe., août 2023" /></a></p> <p>Tandis que je lisais les noms des batailles et des généraux des guerres de la révolution et de l'Empire a débuté la cérémonie du ravivage de la flamme du tombeau du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe. Toujours émouvant de se rappeler ceux qui sont morts avant nous pour notre liberté, celle que nous foulons aux pieds si légèrement aujourd'hui.<br /> Aquarelle & Encre, 15 x 20 cm</p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Aquarelles/2023/230813_Flamme_Arc_de_Triomphe_IS.jpg" title="Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe (in situ)."><img src="http://45nord.net/public/Aquarelles/2023/.230813_Flamme_Arc_de_Triomphe_IS_m.jpg" alt="Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe (in situ)." style="display:table; margin:0 auto;" title="Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe (in situ)., août 2023" /></a></p>http://45nord.net/index.php?post/20230828-La-flamme-de-l-Arc-de-Triomphe-raviv%C3%A9e#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/473Fleur parmi les fleursurn:md5:8a774bcc64a0fef162673c09432dc3bf2022-12-05T06:19:00-05:002022-12-05T07:19:37-05:00Vincent FrançoisPoésieFemmeMortPoésieÉcris !<p><em>Fleur parmi les fleurs</em><br />
C’est ainsi qu'elle est apparue<br />
Suivant l’expression consacrée<br />
Galanterie simplette<br />
Formule usée<br /></p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Poesie/Fleur_parmi_les_fleurs.jpg" title="Fleur parmi les fleurs"><img src="http://45nord.net/public/Poesie/.Fleur_parmi_les_fleurs_m.jpg" alt="Fleur parmi les fleurs" style="display:table; margin:0 auto;" title="Fleur parmi les fleurs, déc. 2022" /></a></p> <p><em>Fleur parmi les fleurs</em><br />
Certes<br />
Mais celles d’un enterrement<br />
Celui de sa mère<br />
Dans la voiture qui les ramenait <br />
De la cérémonie d'adieu<br /></p>
<p>Quelle incongruité<br />
D’être attiré <br />
Dans ce moment<br />
Quel manque de respect<br /></p>
<p>Ou bien n’est que la simple victoire de la Vie<br />
Sur la Mort<br />
La Continuité,<br />
Sa force<br /></p>
<p>Mais le regard <br />
L'attirance<br />
L'envie<br />
Ne protègent pas <br />
D’être invisible<br />
À ses yeux<br /></p>
<p>Pourtant <br />
Je la vois la fleur<br />
Je vois l’énergie qui la fait tenir<br />
Face aux vents qui l'assaillent<br />
Je vois la force qui l’habite<br />
Face aux coups qui pleuvent<br />
Je vois ses feuilles<br />
Se déployer<br />
Je vois ses fruits<br />
Grandir<br /></p>http://45nord.net/index.php?post/20221205-Fleur-parmi-les-fleurs#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/359De simples bouts de tissus colorés ? [03]urn:md5:fea5d27d399ed74827426bc369f6f91a2022-11-07T01:12:00-05:002022-11-07T01:12:00-05:00Vincent FrançoisDialoguesAfriqueDialogueEuropeFranceGuerreHistoireImpressionIndépendanceMortParisUkraineÉcris !<p>— Rassemblement dans quinze minutes !<br />
— Pardon ? <br />
— Allez ! Réveille-toi ! Tu as encore rêvé ?<br />
— Ah, je dirais plutôt que c'était un cauchemar…<br />
— Pas le temps de raconter ça maintenant, dépêche-toi, on nous attend en bas.</p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/03-Tricolore.png" title="Drapeau français."><img src="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/.03-Tricolore_m.png" alt="Drapeau français." style="display:table; margin:0 auto;" title="Drapeau français., nov. 2022" /></a></p> <p>Les voilà tous rassemblés, parfaitement alignés comme tous les matin. On chuchote encore dans les rangs :</p>
<p>— Alors, ce rêve ?<br />
— GARRRDE À VOUS !<br /></p>
<p>Le silence se fait, les corps se tendent comme un seul, les talons claquent, les mains s’alignent avec la couture du short réglementaire. Le planton répète avec application, en gants blancs et avec un sérieux un peu enfantin, les gestes quotidiens du lever du drapeau tricolore qui monte sur son mat pour claquer au vent chaud du désert. On est en Égypte, on est en 1942. <br /></p>
<p>— Repos.<br />
— Alors ce rêve ou ce cauchemar, de quoi parle-t-il ?<br />
— Ah oui, écoute : imagine-toi, on est après la guerre, c'est la paix complète avec l’Allemagne…<br />
— Alors, c’est pas un cauchemar.<br />
— Ouais, attends, tu vas voir. Ne m’interromps pas. Justement, le drapeau... dans mon rêve nous étions en paix avec l'Allemagne mais étonnamment notre drapeau tricolore était caché…<br />
— C’est une paix qu'on a gagnée ou qu'on a perdue avec l’Allemagne ?<br />
— Gagnée, gagnée, l’Allemagne finit pas perdre la guerre et les petits-enfants de nos ennemis vivent en paix en Europe.<br />
— Alors, où était-il ton drapeau, notre drapeau ? <br />
— Ben écoute, justement, il était remplacé. Remplacé par un drapeau bleu, le même pour tous les pays d’Europe, avec des étoiles. Le nôtre, celui-ci, là, devant nous, que nous saluons chaque jour et pour lequel certains mourront aujourd'hui encore, disparaissait…<br />
— C’est les États-Unis d’Europe ! Tu as rêvé qu’on formait les États-Unis d’Europe, voilà tout ! Les pays d’Europe auront fusionné…<br />
— Pas tout à fait et d’ailleurs les peuples d'Europe n'avaient pas du tout envie de fusionner… « Mourir pour Dantzig », tu te souviens ?<br />
— On les comprend.<br />
— Voilà. Mais on leur imposait tout de même un drapeau nouveau et on faisait disparaître le nôtre peu à peu…<br />
— C’est-à-dire, ça se voyait comment ?<br /></p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/03-1._220830_-_E_cole_a__Paris.jpg" title="03-1. 220830 - École à Paris.jpg"><img src="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/.03-1._220830_-_E_cole_a__Paris_m.jpg" alt="03-1. 220830 - École à Paris.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="03-1. 220830 - École à Paris.jpg, nov. 2022" /></a></p>
<p>— Tiens, par exemple à l'entrée d'une école à Paris : un seul drapeau, ce drapeau bleu. Ou quand le président du Conseil parlait à la télévision — dans mon rêve elle était même en couleur — on voyait un drapeau bleu au centre…<br />
— … qui est a place d’honneur quand il y en a plusieurs …<br /></p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/03-2._220224_Te_le__Macron.png" title="Drapeaux lors du discours de Macron à la télévision le 24/02/2022."><img src="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/.03-2._220224_Te_le__Macron_m.png" alt="Drapeaux lors du discours de Macron à la télévision le 24/02/2022." style="display:table; margin:0 auto;" title="Drapeaux lors du discours de Macron à la télévision le 24/02/2022., nov. 2022" /></a></p>
<p>— Exactement, et on lui ajoutait à sa droite, donc à gauche pour nous en face, un drapeau jaune et bleu — je ne sais pas ce que c’était — puis à sa gauche, à droite pour nous, donc en troisième place, le tricolore… Ou encore sur l’entrée de la mairie de Metz — je la revois parfaitement, en face de la cathédrale —, un drapeau de la ville en place d'honneur, puis un drapeau bleu à étoiles encore, puis un drapeau bleu et jaune, et ensuite, sur les cotés, à la marge, comme une frise, une décoration de fête foraine, des drapeaux français…<br /></p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/03-3._221014_Mairie_de_Metz.jpg" title="Drapeaux à la mairie de Metz le 14/10/2022."><img src="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/.03-3._221014_Mairie_de_Metz_m.jpg" alt="Drapeaux à la mairie de Metz le 14/10/2022." style="display:table; margin:0 auto;" title="Drapeaux à la mairie de Metz le 14/10/2022., nov. 2022" /></a></p>
<p>— À Metz, redevenue française il y un peu plus de vingt ans ? <br />
— Attends, même sous l’Arc de triomphe à Paris, là où est enterré le soldat inconnu et surtout monument qui commémore tout de même les victoires des armées françaises contre l’Europe coalisée sous la Révolution et l’Empire, on remplaçait le tricolore par ce drapeau bleu, avec des étoiles… <br /></p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/03-4._220101_Arc_de_triomphe.png" title="Drapeau européen sous l'Arc de triomphe le 01/01/2022."><img src="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/.03-4._220101_Arc_de_triomphe_m.png" alt="Drapeau européen sous l'Arc de triomphe le 01/01/2022." style="display:table; margin:0 auto;" title="Drapeau européen sous l'Arc de triomphe le 01/01/2022., nov. 2022" /></a></p>
<p>— Bah, peut-être que dans ton rêve, l'Europe était devenu unie et tous les pays portaient le même drapeau, c’est logique, non ?<br />
— Non, non, non, pas du tout ! Pas les Allemands par exemple : dans mon cauchemar, on voyait aussi un drapeau allemand…<br />
— Avec la croix gammée ?<br />
— Non, un drapeau noir rouge et or, lors d’une visite en Chine, mais lui il n’était ni remplacé ni accompagné du drapeau « Europe » bleu à étoiles par exemple…<br /></p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/03-5._221105_Allemagne-Chine.png" title="Voyage officiel Allemagne-Chine le 11/05/2022."><img src="http://45nord.net/public/Regards/Dialogues/.03-5._221105_Allemagne-Chine_m.png" alt="Voyage officiel Allemagne-Chine le 11/05/2022." style="display:table; margin:0 auto;" title="Voyage officiel Allemagne-Chine le 11/05/2022., nov. 2022" /></a></p>
<p>— T’es sûr qu’on avait gagné la guerre, dans ton rêve ?<br />
— Je crois bien, oui...<br />
— En tout cas, nous on sait pourquoi on se bat ! <br />
— J'espère que tu as raison et qu’on ne verra jamais ça en France.<br /></p>
<h3>Sources & références<br /></h3>
<p><q>« Le pavoisement d'un bâtiment ou édifice public, en France métropolitaine et d'outre-mer, avec un seul drapeau, n'est possible qu'avec le drapeau tricolore, seul emblème national conformément aux dispositions relatives à l'article 2 de la Constitution du 04 octobre 1958. »</q></p>
<p><q>« Quand trois drapeaux sont présents sur un dispositif de pavoisement, la place d'honneur se trouve au centre et est occupée par le drapeau de la République française »</q></p>
<p><a href="https://www.costesphilippe.fr/pavoisement-devise-republique-ecole-college-lycee/pavoisement/comment-positionner-les-drapeaux.html" hreflang="fr">Philippe Coste, Pavoisement et ordre de disposition des drapeaux en France</a></p>
<h4>1. École à Paris en août 2022</h4>
<h4>2. Macron à la télévision en février 2022<br /></h4>
<p>Paris Match, Guerre en Ukraine : l'intégralité du discours d'Emmanuel Macron, 24/02/2022<br />
https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Guerre-en-Ukraine-l-integralite-du-discours-d-Emmanuel-Macron-1790184<br /></p>
<h4>3. Mairie de Metz en octobre 2022<br /></h4>
<h4>4. Arc de Triomphe en 2022<br /></h4>
<h4>5. Allemagne-Chine en novembre 2022<br /></h4>
<p><a href="https://twitter.com/VinFrancois/status/1588964903871971329" hreflang="fr">Twitter</a></p>http://45nord.net/index.php?post/20221106-De-simples-bouts-de-tissus-color%C3%A9s-%5B03%5D#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/339Contre qui devrons-nous nous battre pendant ces cinq ans ?urn:md5:d2a7a49b91e89e981aea737916a007d82022-04-23T16:18:00-04:002022-04-23T16:26:37-04:00Vincent FrançoisPolitiqueCovid19FranceGuerreHistoireMortRussieÉcris !<p>Si vous voulez forcer les gens à se faire injecter contre leur gré, contre la science et contre toute l'histoire des luttes pour notre dignité, notre santé, nos droits et le Code de Nuremberg, si vous voulez encore masquer et maltraiter les enfants et leur inoculer un produit contre un risque qu’ils n’encourent pas et si vous voulez poursuivre la destruction de la France, de notre démocratie, de nos institutions et valider une violence jamais vue auparavant contre les opposants dans la rue, vous savez déjà pour qui voter : il agite son drapeau européen et efface le nôtre, il lève son nez reniflard sur ceux qui « ne sont rien » et méprise notre pays qui, pour lui, « n’a pas de culture » et nous « emmerde ».</p>
<p><img src="http://45nord.net/public/Politique/.vax_m.jpg" alt="OUI ou NON à la vaccination des enfants" style="display:table; margin:0 auto;" title="OUI ou NON à la vaccination des enfants, avr. 2022" /></p> <p>En revanche, si vous espérez que la démocratie reste vivante, voire même qu’elle s’allume à nouveau par une forte mobilisation aux législatives contre une présidente dont vous n’appréciez ni le nom, ni la filiation, ni même les idées, vous avez le choix que font les classes populaires de la France depuis deux décennies, malgré le mépris médiatique répété et la diabolisation outrancière qu’elles subissent.</p>
<p>La démocratie est probablement agonisante, comme le montre l’analyse du premier tour de cette présidentielle : un vote de peureux collés à leur télévision pour un sortant qui s'est caché pendant toute la campagne, a refusé le débat, a refusé la confrontation des idées et la discussion sur son bilan.</p>
<p>Mais quand on se tient vivant et debout, on doit aussi être prêt à se battre pour le demeurer. <strong>À nous donc de choisir celui ou celle contre qui nous allons ensuite devoir nous battre pour les cinq ans à venir.</strong> Avec les armes habituelles de la démocratie et de nos institutions vivantes ou contre celles de la vaccination obligatoire, des contre-pouvoirs diminués ou mis au pas comme l'Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, le Conseil d’état, le CSA et la Commission des sondages, de l’enfermement, du flicage généralisé et privatisé, dont nous avons connu une sordide répétition.</p>
<p>Nous ne sommes pas condamnés à subir cinq ans de plus de passe sanitaire, des doses supplémentaires de soit-disant vaccins (déjà commandées), des autorisations écrites pour promener le chien, boire le café assis, une austérité budgétaire sans précédent, des soignants suspendus et méprisés, une Union européenne toujours plus envahissante et belliciste, le démantèlement de la France, Macron, Castez, Véran, Attal, Schiappa, Castaner, voire de nous retrouver en guerre contre la Russie.</p>
<p>Nous ne sommes pas condamnés à celle pulsion de mort qui nous envahit depuis deux ans. Bon courage.</p>http://45nord.net/index.php?post/20220423-Contre-qui-nous-allons-nous-battre-pendant-ces-cinq-ans#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/214Amis du futur, j'ai vu...urn:md5:40ed370f87fc0813947e8c39c558bdfc2022-01-15T09:36:00-05:002022-02-01T15:57:09-05:00Vincent FrançoisCovide ton cœurAmitiéBeautéConfinementCovid19EnfantsFranceHistoireImpressionMortQuébecRéseaux sociauxSantéTempsÉcris !<p>Amis du futur,</p>
<p>Je me permets de vous déranger pour vous parler depuis le début de l'année 2022.</p>
<p>J’ignore où vous en êtes. Peut-être la laideur que nous voyons aujourd’hui se dessiner l’a emporté et vous « vivez » donc hors-sol, vos corps enfermés, vos identités et votre personne entièrement numérisés, au travers de plateformes numériques privées.</p>
<p>Ou peut-être avons-nous finalement renvoyé dans les poubelles de l'Histoire les projets fous de passe, d’obligation vaccinale répétée, en constatant leur manque d’adéquation avec la réalité sanitaire, avec les principes sur lesquels nous avions bâtis le Monde d’Avant, imparfait, mais vivable, et surtout avec un rapport réel au fait d’être vivant, en corps autant qu’en esprit et en âme.</p>
<p>Quoiqu’il en soit. je voudrais simplement ici témoigner de ce qui se passe sous mes yeux d’homme né au siècle précédent, pourtant réputé difficile, et qui est assez horrifié par ce qu’il voit.</p>
<p>Ainsi, j’ai vu…</p>
<p><img src="http://45nord.net/public/Covid_ton_coeur/jaivu.png" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></p> <h3>DES MESURES</h3>
<p>J’ai vu et vécu au Québec pendant des mois l’interdiction de rentrer dans des cafés, des restaurants, à la piscine, au sport, au cinéma et même au jardin botanique de Montréal, en extérieur.</p>
<p>J’ai vu qu’au bout de quatre mois où tous ces lieux n’étaient plus fréquentés que par des gens « complètement vaccinés », le pouvoir les fermait en accusant ceux qui ne les fréquentaient plus d’y apporter un virus.</p>
<p>J’ai vu en France qu’il fallait être recevoir des injections pour s’enfermer dans un train TGV qui ne roule que 2 heures, mais pas pour s’enfermer dans un TER qui, sur le même trajet, met 5 heures.</p>
<p>J’ai vu que tout ce qu’on disait sur les déboires de l’hôpital, la surcharge, la fatigue du personnel, le manque de moyens, était exactement le même propos que lors des années d’Avant, depuis deux décennies au moins, à la seule différence que maintenant, c’était la faute aux non-vaccinés.</p>
<p>J’ai vu s’installer un passe dit « sanitaire » puis « vaccinal » puis d’apartheid, avec des machines développées pour en forcer l’usage à l’entrée de nos lieux de nos vies communes, alors qu’il n'était initialement pas question de passe, puis pas question qu’il s’étende au-delà du 15 novembre 2021, puis de juillet 2022, puis pas question qu’on lui fixe même une limite ni dans le temps, ni même en fonction des objectifs atteints et qu’il était supposé permettre d’atteindre.</p>
<p>J’ai vu qu’il fallait être injecté pour s'assoir prendre un café sur une terrasse en plein air, mais pas pour se serrer dans le métro.</p>
<p>J’ai vu qu’il était déconseillé puis interdit de porter un masque, puis que c’était obligatoire en intérieur, puis obligatoire en extérieur, puis non obligatoire en extérieur.</p>
<p>J’ai vu en France et au Canada qu’on fixait un bracelet ou qu'on collait une étiquette jaune aux passagers vaccinés avant de monter dans les trains.</p>
<p>J’ai vu que je ne pourrais plus accompagner un mourant mais que je pouvais encore donner mon sang.</p>
<h3>DE LA PAROLE PUBLIQUE</h3>
<p>J’ai vu des personnages publics souhaiter qu’on enferme et qu’on affame les non-vaccinés en leur interdisant l’accès aux magasins d’alimentation.</p>
<p>J’ai vu le Président de la République française en janvier 2022 faire écrire qu’il souhaitait « emmerder les non-vaccinés » et qu’il ne les considérait plus comme des « citoyens », tandis qu’il n’imaginait pas, cinq ans avant, déconsidérer de la même manière des terroristes islamistes.</p>
<p>J’avais vu le même marteler sans rire le 24 novembre 2020 : « Je veux être clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire ».</p>
<p>J’ai vu les réseaux sociaux, jadis garants d’une libre expression, nouvelle et bienvenue, censurer ou corriger les propos qui ne leur convenaient pas, unilatéralement et sans jugement, tandis qu’ils mettaient tous leurs moyens techniques à disposition des groupes djihadistes ou aux Talibans afghans.</p>
<p>J’ai vu le ministre de la justice en France refuser la vaccination obligatoire des prisonniers au motif qu'ils n’étaient « pas des cobayes ».</p>
<p>J’ai vu le ministre de la santé du même gouvernement s’enorgueillir d’une « obligation déguisée » de vaccination envers toute sa population, pourtant encore libre.</p>
<p>J’ai vu la parole publique tellement dévaluée qu’elle nous forçait à être assis et non debout pour boire un café.</p>
<p>J’ai vu un gouvernement qui criait à sa population : « assis ! »</p>
<p>J’ai vu la population s’assoir.</p>
<h3>DE LA DÉMOCRATIE</h3>
<p>J’ai vu une société démocratique se priver de ses libertés fondamentales, d’abord pour un court moment, puis temporairement, puis de manière répétée pour ensuite ne plus pouvoir les récupérer sans conditions ubuesques.</p>
<p>J’ai vu des gouvernement suspendre leur fonctionnement démocratique, avec l’aval complice ou le silence d’une opposition muselée, pendant au moins deux ans, gouvernant avec des instances secrètes, non élues et non responsables devant le pays ni sa représentation élue.</p>
<h3>DES PRINCIPES</h3>
<p>J’ai vu que l’article 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme — « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés <a href="http://45nord.net/index.php?post/.." title="..">..</a> sans distinction aucune » — était oublié.</p>
<p>J’ai vu que l’article 3 de la même Déclaration — « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » — ne semblait plus nous concerner.</p>
<p>J’ai vu que son article 7 — « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi <a href="http://45nord.net/index.php?post/et" title="et">et</a> à une protection égale contre toute discrimination » — était tombé dans un trou, tout comme l’article 11 qui rappelle que nous sommes « présumés innocents jusqu'à ce que <a href="http://45nord.net/index.php?post/notre" title="notre">notre</a> culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public » ou le l’article 12 qui protège « d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. »</p>
<p>J’ai vu que le Serment d’Hippocrate était considéré caduc, notamment par nombre de ceux qui l’avaient prêté.</p>
<p>J’ai vu que ce qui avait inspiré le Code de Nuremberg en 1947, né des horreurs nazies — « le consentement du sujet humain est absolument essentiel » — était à nouveau accepté.</p>
<p>J’ai lu que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de 1966, stipulant que « nul ne peut être soumis sans son consentement à une expérience médicale ou scientifique » était officieusement aboli.</p>
<p>J’ai lu que la loi Kouchner du 4 mars 2002 (art. 11-4) imposant que « toute personne prend avec le professionnel de santé et compte tenu des informations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix <a href="http://45nord.net/index.php?post/.." title="..">..</a>. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment », a été aussi officieusement abrogée.</p>
<p>J’ai vu que le juste principe de « Mon corps mon choix » était passé de mode sans trop de bruit.</p>
<p>J’ai vu que le « Plus jamais ça » sur les dérives totalitaires du passé, rabâché depuis des décennies, était en fait pour rire.</p>
<h3>DES ENFANTS</h3>
<p>J’ai vu la terrible augmentation des tentatives de suicide chez les jeunes.</p>
<p>J’ai vu les retards de langage, la peur des autres, les difficultés d'apprentissages, l'isolement, la dépression, tous ces dégâts sur les plus petits.</p>
<p>J’ai vu le débordement des services de pédopsychiatrie.</p>
<p>J’ai vu des responsables politiques parader pour expliquer des mesures sanitaires de port de masque, sans masque, derrière des enfants, masqués eux, sans aucune raison sérieuse.</p>
<p>J’ai vu la phobie scolaire née de la maltraitante infantile « sanitaire »</p>
<p>J’ai vu notre société, malade, qui intimait l’ordre aux enfants de protéger les plus âgés.</p>
<h3>UN REGARD</h3>
<p>J’ai vu que la différence entre un propos dit « complotiste » et un propos officiel était en moyenne de 3 mois, en baisse.</p>
<p>J’ai vu le point commun entre un vacciné et un non-vacciné : aucun des deux n’est définitivement suffisamment vacciné.</p>
<p>J’ai vu l’apparition d'une nouvelle religion, le Covidisme, avec ses croyants, évidemment fraîchement convertis, sa bien-pensance, son clergé, ses dogmes, son Salut, ses rites, et, déjà, ses excommunications, son inquisition, ses bûchers.</p>
<p>J’ai vu comment, faute de morts et de malades en grande quantité, on s’est plu à se goberger sur une « épidémie de cas », fasciné devant de jolies courbes de couleurs montrant en gros que plus on cherchait des « cas », plus on trouvait.</p>
<p>J’ai vu que la France, en 2020, avait connu sa 6e année la MOINS meurtrière de toute son histoire.</p>
<p>J’ai vu que l’activité générale hospitalière liée à la Covid en 2020 était de 2 % (et 5 % en réanimation) tandis qu’on hurlait au débordement.</p>
<p>J’ai vu de nombreuses gens « croire en La Science™ » et oublier qu’elle n’était justement forte que dans la remise en question de dogmes et n’avançait que par la controverse scientifique.</p>
<p>J’ai vu la peur et que le caractère d'un Homme ne se révèle que lorsqu'il est confronté à cette peur, décevant ou réconfortant.</p>
<h3>DU « VACCIN »</h3>
<p>J’ai vu comment le vaccin était passé du statut d’espoir alimentant la patience, à celui de produit miracle « éradiquant le virus » — « tous vaccinés, tous protégés » — puis à celui de produit nécessitant une 2e dose, puis une 3e dose, une 4e, une tous les trois mois, exigeant 70 %, puis 90 % puis 100 % de couverture, destiné à se protéger, puis à protéger papi et mami, puis à protéger l’hôpital, puis à permettre de boire un café, puis de permettre de sortir de chez soi, de voyager, puis de permettre de ne pas payer une rançon…</p>
<p>J’ai vu comment peu à peu l’idée d’un vaccin, au fur et à mesure qu’il dévoilait ses résultats décevants, a pu devenir de plus en plus obligatoire.</p>
<p>J’ai vu un directeur de Pfizer affirmer (01/2022) : « Nous savons maintenant que 2 doses de vaccin Pfizer donnent une protection limitée voir inexistante. »</p>
<p>J’ai lu la définition du mot vaccin dans le dictionnaire. Je n’ai pas compris qu’on parlait encore de « vaccin » pour une injection expérimentale en phase de test qui n’empêche pas la transmission.</p>
<p>J’ai vu que les gouvernements, les médecins, les hôpitaux et les laboratoires pharmaceutiques n’avaient AUCUNE responsabilité en cas d’effet secondaire du « vaccin » puisqu’il s’agissait d’une injection de test, consentie par le cobaye.</p>
<p>J’ai vu de nombreux sportifs s’écrouler dans des stades et sur des terrains de sport, dans des proportions jamais vues auparavant.</p>
<p>J’ai vu qu’on se mettait à trouver normal qu’un jeune puisse être frappé d’une myocardite ou d’un AVC.</p>
<p>J’ai vu les effets secondaires.</p>
<p>J’ai vu nier les effets secondaires.</p>
<h3>DES AMIS</h3>
<p>J’ai vu des amis craindre que des personnes saines ne leur transmettent une maladie qu’elles n’avaient pas et contre laquelle ils étaient pourtant supposément protégés.</p>
<p>J’ai vu au Québec des amis qui souhaitaient qu’on rançonne les non-vaccinés au nom d’un principe d’utilisateur-payeur, en oubliant qu’ils avaient pourtant déjà contribué aux milliards de dépensés en vaccins et en tests sans les avoir utilisés.</p>
<p>J’ai vu des amis refuser de parler, refuser d’apprendre, refuser de penser.</p>
<h3>DE L'ESPOIR</h3>
<p>J’ai vu des gens courageux, inspirants, très patients, devant l’amateurisme et le cynisme des gouvernants ainsi que le mépris et la haine de ceux qui les suivent aveuglément, et qui pourtant acceptent la privation de leur droits fondamentaux sans encore se révolter.</p>
<p>J’ai vu la sérénité dans la tempête, la possibilité de rester calme, de rencontrer le sacré, de résister par l’art, la joie, la confiance et l’amour.</p>
<p>J’ai vu aussi, au mouvement où j'achève de rédiger ceci, que #LeVentTourne ; des questions étouffées se mettent à réapparaître dans les médias : efficacité du « vaccin », origine du virus, annulation par la Justice de mesures...</p>
<p>J’ai vu la population française dans de nombreuses autres circonstances de son Histoire finir par rejeter l’injustice et l’oppression, par la voie démocratique ou non, dans le calme ou dans la violence.</p>
<p>Je vois qu’il va se passer la même chose dans les semaines et les mois qui viennent.</p>
<p>Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. Si vous m'êtes contemporain, n’hésitez pas à y ajouter vos propres « j'ai vu » et à partager auprès de ceux qui ne voient plus : bien que leur cécité soit essentiellement volontaire, elle demeure étonnamment durable.</p>
<p>—
Vincent François</p>http://45nord.net/index.php?post/20220115-Amis-du-futur-j-ai-vu#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/178Le monde d'hier, Stefan Sweigurn:md5:c97c3c13533f6727d56eacf75c9598702020-08-14T09:00:00-04:002020-08-14T09:10:29-04:00Vincent FrançoisLecturesEuropeGuerreHistoireMortRomain GarySouvenirsTemps<h3>Europe</h3>
<p>Aujourd'hui que l'Europe est synonyme de crise économique, de mépris des peuples, d'institutions anti-démocratiques, il est difficile de voir l'espoir qu'elle a représenté en plein tourment des deux guerres mondiales. Stefan Sweig, né autrichien dans une famille juive aisée et intégrée, d'un empire considéré comme solide, rêvant d'une citoyenneté de nomade européen, mourra en 1942, apatride, exilé d'un pays dont il aura connu l'éclatement de 1918 puis la disparition sous l<em>'Anschluß</em> hitlérien.</p>
<p>« il me restait du temps, après mon travail qui n'était pas trop absorbant, pour cet autre travail qui me paraissait le plus important dans cette guerre : préparer la réconciliation future. »</p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Lectures/monde_d_hier.jpg"><img src="http://45nord.net/public/Lectures/.monde_d_hier_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p> <p>Cette volonté de croire en l'après-guerre et la reconstruction qu'elle permet m'impressionne beaucoup. Je la retrouve dans <a href="http://45nord.net/index.php?post/20200811-Danse-avec-le-si%C3%A8cle%2C-St%C3%A9phane-Hessel">Hessel</a> et sa volonté farouche de considérer les avancées de l'évolution de la conscience humaine non seulement possible mais en marche, lente, mais en marche tout de même. Elle me replonge aussi dans le superbe <em>Éducation européenne</em>, de Romain Gary, où des résistants au fond d'une forêt sur le front Est imaginent le monde d'après, un monde dont la guerre est le creuset. Je n'oublie pas non plus le programme du Conseil National de la Résistance de 1943 qui a bâti l'après-guerre, ses progrès sociaux et sa volonté de faire société.</p>
<h3>Témoignages</h3>
<p>Ce monde d'hier est aussi un double témoignage que nous livre Stefan Sweig, livré des deux extrémités de sa vie.</p>
<p>En 1881, il nous présente le « vieux » monde, révolu, mort avec dans les tranchées de la Première guerre mondiale, mais qui, étant son cadre de naissance, continue à lui servir de référence pour en mesurer le nouveau.</p>
<p>Mort en 1942, Sweig ne sera pas témoin du retournement de la Seconde guerre, de la défaire de l'Axe en 1945, des nouveaux espoirs de paix après guerre, de la création de l'ONU, comme <a href="http://45nord.net/index.php?post/20200811-Danse-avec-le-si%C3%A8cle%2C-St%C3%A9phane-Hessel">Hessel</a> encore, de la guerre froide qui a uni l'Europe occidentale contre un péril extérieur, du mouvement des non-alignés ni de la suite, bref de tous les événements qui continuent à faire du monde un endroit en changement permanent. Puisqu'il ne connaît pas la suite, son témoignage est d'autant plus précieux et crédible car brut, tiré du fond de son désespoir – il se suicide –. C'est ce qui lui donne une force très importante à mes yeux.</p>
<h3>Naïveté</h3>
<p>Au travers des pages, j'ai trouvé beaucoup de naïveté et une certaine faiblesse, assez typique du début du siècle. Par exemple, les regards sur les traits des peuples et leurs généralités supposées : « les Anglais », « les Allemands », des regards d'avant le grand mélange, d'une époque conservatrice, de la colonisation, de la supposée suprématie de l'homme blanc portant son « fardeau ». Cette naïveté d'intellectuel semble même laisser penser que Sweig a attendu les mensonges et les crimes de Hitler pour envisager même des notions comme celle de raison d'état.</p>
<p>« Il est difficile de se dépouiller en quelques semaines de trente ou quarante ans de foi dans le monde. »</p>
<p>Aujourd'hui, il me semble que nous soyons moins naïfs et même blasés au point de trouver normal de les États-Unis espionnent des pays alliés comme la France et l'Allemagne exactement comme ils espionnaient il y a 30 ans l'URSS, considérée ennemi, voire le Mal absolu. Cependant, derrière notre cynisme d'aujourd'hui, la naïveté reste vivace et l'auteur nous met en garde clairement : « cette foi heureuse et confiante en la raison, dont nous pensions qu'à la dernière heure elle arrêterait la folie, a été en même temps notre seule faute. »</p>
<p>Ou comme dirait Michel Audiard dans <em>Un taxi pour Tobrouk</em> : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche. »</p>
<h3>Montée du nazisme</h3>
<p>Comme un négatif de ce monde d'hier, empreint de nostalgie, et qu'il a connu du bon côté du manche, Sweig nous offre une description très didactique de la montée du nazisme. Il nous décrit très précisément comment le désordre, l'humiliation, le désespoir économique conduisent à l'ordre réactionnaire et sa violence qui se veut rédemptrice.</p>
<p>« un gigantesque désir d'ordre se manifestait dans tous les milieux de ce peuple, pour qui l'ordre a toujours eu plus de prix que la liberté et le droit – même Goethe a dit que la liberté lui paraissait plus fâcheuse qu'une injustice. Et quiconque promettait l'ordre avait aussitôt des centaines de milliers de gens derrière lui. »</p>
<p>« nous tous, en Allemagne et en Autriche, n'avons jamais jugé possible, en 1933, et encore en 1934, un centième, un millième de ce qui devait cependant éclater quelques semaines plus tard. » Quelques semaines...</p>
<h3>Œuvre très personnelle</h3>
<p>Cette naïveté politique, loin d'être un défaut pour notre témoin et pour l'intérêt de son témoignage, nous ouvre au contraire un regard personnel, empreint de retenue, de délicatesse et de respect qui met en lumière tout ce que le monde a perdu d'humanité en ce 20e siècle. Des <em>Reichtags</em> brûlent à intervalle régulier, Guantanamo a testé notre capacité à accepter n'importe quelle système carcéral extra-judiciaire. Ces tests sont exactement l'illustration de sa description de la politique hitlérienne.</p>
<p>« [Les nationaux-socialistes] appliquaient leurs méthodes avec prudence : on procédait par doses successibles, et on ménageait une petite pause après chaque dose. [..] on attendait un moment pour voir [..] si la conscience universelle supportait encore cette dose. »</p>
<h3>Qui écrit ?</h3>
<p>« Nous » voyage-t-il tout seul ? Est-il marié ? Me suis-je demandé au milieu de la lecture. C'est très peu clair et sa femme – à part à leur mariage en Grande-Bretagne – est à peine évoquée. Elle doit faire partie des bagages... C'est a priori assez étonnant de la part de cet homme empreint de tant de respect et de délicatesse.</p>
<p>Comme dans ses romans, Stefan Sweig aime à faire partager – et découvrir, pour moi – de nombreux artistes et leur œuvre, notamment par le fait qu'il les côtoie partout où il passe dans ses années de nomadisme pan-européen. J'ai ainsi découvert en le lisant Khnopff et Rops en peinture, Constantin Meunier en sculpture, Van der Velde, en arts décoratifs, Maeterlinck,en poésie, Émile Verhaeven, Walt Whitman, Romain Rolland...</p>
<h3>Liens</h3>
<ul>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Khnopff#.C5.92uvre">Khnopff</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9licien_Rops#Galerie">Rops</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Meunier#Galerie">Constantin Meunier</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Van_de_Velde#Photographies">Van der Velde</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Maeterlinck#Po.C3.A9sie">Maeterlinck</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Verhaeren">Émile Verhaeven</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/O_Captain!_My_Captain!">Walt Whitman</a>,</li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Romain_Rolland#Romain_Rolland_et_Stefan_Zweig">Romain Rolland</a>,</li>
</ul>
<h3>Citations</h3>
<p>Mais c'est seulement dans les années de la prime jeunesse qu'on identifie encore le hasard avec la destinée. Plus tard, on sait que la véritable orientation d'une vie est déterminée du dedans. p.213</p>
<p>Mais cette foi heureuse et confiante la raison, dont nous pensions qu'à la dernière heure elle arrêterait la folie, a été en même temps notre seule faute. p. 238 (sur la Première guerre mondiale)</p>
<p>[..] facile, au moment d'une crise sérieuse, de soulever les peuples de part de d'autre de la frontière, malgré tous les essais d'entente, malgré nos propres efforts. p. 251</p>
<p>[..] il me restait du temps, après mon travail qui n'était pas trop absorbant, pour cet autre travail qui me paraissait le plus important dans cette guerre : préparer la réconciliation future. p. 272</p>
<p><em>Krieg auf Sieg, Not auf Tod</em> – guerre et victoire, nécessité et mort p. 272</p>
<p>un gigantesque désir d'ordre se manifestait dans tous les milieux de ce peuple, pour qui l'ordre a toujours eu plus de prix que la liberté et le droit – même Goethe a dit que la liberté lui paraissait plus fâcheux qu'une injustice. Et quiconque promettait l'ordre avait aussitôt des centaines de milliers de gens derrière lui. p. 422</p>
<p>Mais nous n'étions toujours pas conscients du danger. Le petit nombre des écrivains qui s'étaient vraiment donné la peine de lire le livre de Hitler, au lieu de s'occuper sérieusement de son programme, raillaient l'enflure de sa méchante prose. Les grands journaux démocratiques, au lieu de mettre en garde leurs lecteurs, les rassuraient quotidiennement : ce mouvement, qui en vérité ne finançait qu'à grand-peine son énorme agitation avec les fonds de l'industrie lourde et en s'enfonçant jusqu'au cou dans les dettes, devait inévitablement s'effondrer de lui-même le lendemain ou le surlendemain. p. 422</p>
<p>[..] en Allemagne on ne pouvait concevoir qu'un homme qui n'avait pas même achevé ses études primaires et qui, à plus forte raison, n'avait pas fréquenté l'université, qui avait couché dans des asiles de nuit et, pendant des années, gagné sa vie par des moyens aujourd'hui encore demeurés obscurs, pût jamais seulement approcher une [telle] place [..].</p>
<p>Le jour où [Hitler] conquit le pouvoir, la jubilation régna dans les camps les plus opposés. Les monarchistes de Doorn voyaient en lui le plus fidèle des serviteurs préparant les voies à l'empereur, mais à Munich, les monarchistes bavarois, partisans des Wittelsbach, ne manifestaient pas moins d'allégresse ; eux aussi le tenaient pour « leur » homme. Les nationaux allemands croyaient qu'il allait fendre pour eux le bois dont ils chaufferaient leurs poêles ; leur chef Hugenberg s'était assuré par convention la place la plus importante dans le cabinet de Hitler et croyait avoir ainsi le pied à l'étrier [..]. L'industrie lourde se sentait délivrée par Hitler de la crainte des bolchevistes, elle voyait au pouvoir l'homme qu'elle finançait en secret depuis des années ; et en même temps la petite bourgeoisie [..] respirait, pleine d'enthousiasme. Les petits commerçants se souvenaient qu'il avait donné sa parole de fermer les grands magasins [..] ; mais Hitler était surtout bien vu des militaires, parce qu'il pensait en militaire et insultait les pacifistes. Même les sociaux-démocrates ne voyaient pas son ascension d'un si mauvais œil [..], car ils espéraient qu'il les débarrasserait de leurs ennemis jurés, les communistes [..] même les Juifs allemands n'étaient pas très inquiets. Ils se flattaient [..] qu'un chancelier de l'Empire allemand renoncerait naturellement aux vulgarités de l'agitateur antisémite. p. 424-425</p>
<p>Il est difficile de se dépouiller en quelques semaines de trente ou quarante ans de foi dans le monde. [..] nous tous, en Allemagne et en Autriche, n'avons jamais jugé possible, en 1933, et encore en 1934, un centième, un millième de ce qui devait cependant éclater quelques semaines plus tard. p. 425-426</p>
<p>[Les nationaux-socialistes] appliquaient leurs méthodes avec prudence : on procédait par doses successibles, et on ménageait une petite pause après chaque dose. [..] on attendait un moment pour voir [..] si la conscience universelle supportait encore cette dose. p. 426</p>
<h4>L'Europe hors d'Europe, en Amérique du sud</h4>
<p>Une tâche nouvelle remplaçait l'ancienne : construire à une échelle plus vaste et avec des conceptions plus audacieuses la communauté que nous rêvions. p. 464</p>
<h4>Technique</h4>
<p>[..] on constate que toutes les conquêtes de la technique, grâce auxquelles il lui est possible de se rendre maître des puissances les plus mystérieuses de l'univers, corrompent en même temps son âme. p. 465</p>
<p>Un émigré russe : « Autrefois, l'homme n'avait qu'un corps et une âme. Aujourd'hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n'est pas traité comme un homme. »</p>http://45nord.net/index.php?post/20200812-Le-monde-d-hier%2C-Stefan-Sweig#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/82L'énigme du retour, Dany Laferrièreurn:md5:03e598841c2c094a7a6cb8d14cf1fac32020-08-11T16:48:00-04:002020-08-11T17:02:24-04:00Vincent FrançoisLecturesHaïtiImmigrationMortQuébec<p>Son père venant de décéder, l'auteur décide de quitter Montréal et revenir au pays, en Haïti, à cette occasion. Il nous fait partager une alternance de ressentis, de récits, en vers et en prose, genre haïku de ce voyage de retour. De ces notes prises en voyage transparaît un côté brut qui nous rapproche du moment où l'auteur les prend sur place.</p>
<p><img src="http://45nord.net/public/Lectures/danylaferriere_enigmeduretour.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></p> <p>Pour un immigrant comme moi, l'intérêt du livre tourne autour de la signification du retour. Le retour est associé à la famille. Il peut être aussi associé à la mort. Ici c'est un mort dans la famille. Même si le père décédé, prétexte de ce retour, vit et meurt à New York, c'est en Haïti que Dany Laferrière le retrouve, au travers des images retournées par ceux qui l'avaient connu.</p>
<p>« Nous avons deux vies.
Une qui est à nous.
La seconde qui appartient
à ceux qui nous connaissent
depuis l'enfance. »</p>
<p>À un même enterrement, chacun vient enterrer une personne différente, celle qu'il ou elle a connu, qui est unique pour chacun et chacune. Comme l'écrivait Paul Guimard dans <em>L'ironie du sort</em>, « Chacun porte en terre son propre mort, l'idée qu'il se fait du défunt. »</p>
<p>Mais c'est aussi Haïti, ses habitants, sa politique et les espoirs entre les deux que l'auteur vient rencontrer. Son père était un militant qui a dû fuir en exil ; lui-même à son tour et à son époque, s'est exilé. Il découvre de jeunes étudiants « encore plus désespérés » : « C'était quand même Duvalier. Les tontons macoutes. Les années noires. La police sanguinaire d'un régime barbare. Cette amertume vient peut-être du fait qu'ils ont un cru à un changement après le départ de Baby Doc. Rien de pire qu'un espoir trahi. »</p>
<p>Au-delà de la question d'Haïti, cette question d'espoir trahi, voire considéré comme impossible pour les jeunes générations d'aujourd'hui, est tellement représentatif de ce début de 21e siècle. Les pouvoirs qui ont remplacé les Bush, Sarkozy, Charest, les printemps ou les mouvements de dégagisme aujourd'hui des peuples de partout dans le monde l'expriment avec une présence et une force de plus en plus grande.</p>
<p>En visitant en même temps son pays sur trois époques de trois générations différentes – celle de son père par les souvenirs de ses amis restés sur l'île, la sienne et ses propres souvenirs d'étudiant, et l'Haïti d'aujourd'hui débarrassée de la dictature – il voit revenir les tentations d'ordre que ce manque d'espoir et le chaos engendrent, dans une conversation dont les mots des deux protagonistes restent emmêlés :</p>
<p>« il faut un chef dans ce pays, sinon c'est le désordre total. Où est le désordre ? Il me jette un regard effaré. Je vois plutôt un ordre. Les puissants gardent tout pour eux. Comme les petits n'ont rien, ils s'entredévorent pour les miettes qui restent. Si on nomme un dictateur, il va seulement officialiser cet état de fait. »</p>
<p>Mais une ballade en Haïti ou une ode à Haïti ne peut oublier ces Haïtiens, leur joie de vivre, leur envie de vivre, et nous servir en ce printemps d'orages :</p>
<p>« D'où vient que des gens
qui font quotidiennement
face à la maladie, la dictature et la faim
paniquent tant à l'idée d'être mouillés ?
Je retiens le visage radieux de ce paysan
qui marche vers la pluie. »</p>
<p>Une <a href="http://www.lapresse.ca/arts/livres/en-vrac/201305/31/01-4656532-lenigme-du-retour-illustree.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B25_A-decouvrir_219_article_ECRAN1POS1#Slide-5-box-0">nouvelle édition de <em>L'énigme du retour</em></a> a été publiée, illustrée de magnifiques aquarelles de Pierre Tougas.</p>http://45nord.net/index.php?post/20200810-L-%C3%A9nigme-du-retour%2C-Dany-Laferri%C3%A8re#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/80Une épitapheurn:md5:510c16d56899d544542b3b113534b1132020-07-05T19:35:00-04:002020-07-06T15:39:06-04:00Vincent FrançoisPartagesEnfantsMortTempsVis !<p><em>Texte de 2008, écrit donc plus de dix ans avant mon infarctus.</em></p>
<p>Et si j’apprenais que je devais mourir dans quelques mois?</p>
<p>Amusant, l’élagage dans l’allégresse que, semble-t-il, cette idée, encore sans fondement, j’espère, provoquerait dans nos activités : « Désolé les gars, je vais mourir, alors vous comprenez… ».</p>
<p><a href="http://45nord.net/public/Personnel/2018-07-29_19.34.45-1.jpg"><img src="http://45nord.net/public/Personnel/.2018-07-29_19.34.45-1_m.jpg" alt="" style="display:table; margin:0 auto;" /></a></p> <p>Mais est-ce sans fondement? La santé est bonne, mais je vais mourir dans quelques dizaines d’années, tout au plus. Des dizaines de mois, ce sont des années et des dizaines d’années, on y est donc…</p>
<p>Je sais ça représente un facteur 100, mais ramenez l’idée à « je vais mourir dans un an » et hop, il ne s’agit plus que d’un facteur 10 et donc pas si impressionnant comme différence d’échelle. Donc cet allègre élagage n’a évidemment pas de raison d’attendre.</p>
<p>Et pourtant, je reste chargé de fardeaux qui ne me survivront pas et ne survivraient sans doute pas à cette coupe claire. Quelle branche faut-il raccourcir? La grosse-là des habitudes ancrées? Ou de petites brindilles? Et pour laisser la place à quelle pousse?</p>
<p>La première tentation, c’est de couper les plus grosses branches, celles qui obscurcissent la vue, même quand on est assis dessus. Allez, hop, on tombera pas beaucoup plus bas, quoi. Et puis, il y a la jubilation d’être cap’ vis-à-vis de ceux qui restent coincés dans leur propre entrelacs de branches…</p>
<p>Ah, le regard des autres, voilà encore un truc à élaguer, mais si, justement, c’est pour jubiler de ce regard jaloux qu’on voudrait couper telle ou telle grosse branche, ça tourne en rond…</p>
<p>Bon, on tranchera plus tard la question de ce qu’il faut couper – ce qu’on fait d'ailleurs depuis toutes ces années passées d’immortalité temporaire et factice – et une autre idée se fait jour : ok pour lâcher la bride et profiter de la mortalité assurée pour faire sortir du sens ainsi que les vidanges, mais mourir, c’est aussi passer de l’autre côté et c’est donc l’occasion de devenir immortel, bref de laisser un truc.</p>
<p>Un truc chouette, tout de même. Ce serait dommage de se crever avant de mourir, de se tuer à la tâche comme le commun des mortels, alors qu’on pourrait attendre le déluge en tuant le temps…</p>
<p>Alors, le truc, ce pourrait être une œuvre mémorable : des écrits, des actions collectives, en politique, dans le social, des hauts faits héroïques. Mais aussi élever ses trois enfants en leur fournissant à chacune, dans le respect de leurs personnalités – à découvrir en plus – les briques de bases de leur vie, les recettes du mortier pour les coller et deux-trois concepts pour en établir des plans dignes.</p>
<p>Voilà un beau projet, pas de justification, pas de regard des autres, un pacte juste entre elles et moi.</p>
<p>Unilatéral en plus, pas de négociation! Et si ça rate? Va savoir, il n’y a pas de mesure objective de toute manière.</p>
<p>Ce n’est pas ce que je peux leur transmettre qui leur évitera les affres de l’existence et les interrogations qui vont avec, les croyances, l’impermanence des situations et des idées, sans parler de la bêtise crasse et méchante qui irrigue la pataugeoire humaine.</p>
<p>Mais, comme le vaccin peut aider à reconnaître plus ou moins sûrement le virus, elles auront quelques bouées pour les aider à naviguer les jours de beau temps et pour se raccrocher ou, plus modestement, les savoir pas trop loin, flottant, dans les moments de noyades.</p>
<p>« C’est pour ça que mon père nous répétait toujours… ». Voilà mon épitaphe, à murmurer amusée, comme un clin d’œil. Mais je ne suis pas encore mort, non plus!</p>http://45nord.net/index.php?post/20200705-Une-%C3%A9pitaphe#comment-formhttp://45nord.net/index.php?feed/atom/comments/64